Côte d’Ivoire PME a initié vendredi 22 septembre 2023 une séance de
renforcement des capacités sur la gestion des finances, la comptabilité et sur la stratégie de
vente au profit des agriculteurs bénéficiaires du projet de développement des chaînes de
valeur dans la région de l’Indénié-Djuablin. Cette formation a réuni dans la salle de la
direction régionale de l’Agriculture et du Développement Rural, une quarantaine de
producteurs de la zone d’Abengourou qui ont été également formés sur les bonnes pratiques
agricoles.
Dans un entretien, les experts formateurs de CIPME ont exposé le contenu de la formation. Ils
ont rappelé la vision de la première plateforme de soutien au développement et au
financement des PME ainsi que les objectifs attendus.

M. Abou Koné expert projet à Côte d’Ivoire PME
Faire de ces producteurs de véritables entrepreneurs
M.Koné a indiqué que la formation s’inscrit dans le cadre des renforcements des capacités des
producteurs s agricoles bénéficiaires du Projet de développement des chaînes de valeur dans
la région de l’Indénié-Djuablin (PDC-ID) de la zone d’Abengourou. Il a souligné que
l’Agence CIPME supervise et intervient surtout dans la formation des acteurs avec d’autres
prestataires dont l’ANADER et le cabinet Mont Oreb.
« Trente-six bénéficiaires sont attendus et sont formés sur les notions de finances, de
comptabilité, d’accès au financement, d’accompagnement, suivi des aspects de mis à marché.
C’est-à-dire, ont leur donne des notions de ventes, de stratégie de vente et également les
bonnes pratiques agricoles et de transformation tout en améliorant leur revenu, mais
également tout en préservant l’environnement À terme, il s’agit de faire de ces producteurs de
véritables entrepreneurs », a souligné M. Koné Abou.
M. Sylla Daouda chef du bureau régional CIPME du Zanzan et de la Comoé
Ce qui a motivé cette formation, c’est d’abord leur rôle dans l’accompagnement des
bénéficiaires dans l’utilisation des ressources qui leur sont allouées dans le cadre du PDCID
« J’ai en charge le module de la comptabilité et la gestion des entreprises. Nous avons
évalué le niveau de connaissances des bénéficiaires sur la comptabilité, et comment à travers
la comptabilité qui est un système de gestion de l’information qui vise à saisir, enregistrer, à
classer les données financières, à les traiter afin de mettre certaines informations à la
disposition des utilisateurs. Nous leur avons appris les outils nécessaires pour la mise en
place d’une comptabilité dans une coopérative ou dans une entreprise. Les outils sont au
nombre de dix entre autres le bilan d’ouverture, le journal, le grand livre, la balance, les
pièces justificatives dans l’élaboration des différents états et des différents comptes. Ces
outils sont importants dans la mise en place d’une comptabilité et ces outils-là pourront
permettre à ces coopératives d’établir le bilan de fermeture. Et toutes ces informations
comptables doivent être traitées et être mises à la disposition. Ces informations financières
pourront leur permettre de mettre à disposition des banques, des investisseurs et des
personnes qui désirent les accompagner dans l’établissement de leur état financier et
notamment le bilan, le compte de résultat, le compte d’exploitation. Tous ces outils sont
nécessaires à la prise de décision. Des décisions qui peuvent concourir à la santé financière
des entreprises.
« La plupart des bénéficiaires n’ont pas la compréhension de ces outils compte tenu de leur
système d’organisation informelle, il fallait pour nous, en tant qu’expert (je parle de CIPME)
dans son expertise, dans l’accompagnement dans la croissance et au développement des
PME, de pouvoir contribuer à la réalisation de ces objectifs de ce programme en
accompagnant ces bénéficiaires à la gestion comptable, à la gestion des entreprises pour une
meilleure utilisation des ressources qui leur sont allouées dans le cadre de ce programme ».
M. Anih Arsène, conseiller en développement des PME expert en pilotage et en financement
Le cœur du développement de l’entreprise, c’est la force de vente
Intervenant sur la thématique « la stratégie commerciale et marketing pour que l’entreprise
soit efficace » estime que le cœur du développement de l’entreprise, c’est la force de vente.
« Nous leur avons appris comment élaborer une stratégie commerciale parce que le cœur du
développement de l’entreprise, c’est la force de vente, mais comment faire la promotion,
comment mettre en place la stratégie marketing et le business moderne qui résume toutes les
actions à mener pour qu’une entreprise soit développée, soit croissante. Dans la démarche,
nous avons défini le marché. Dans ce marché, nous avons insisté sur les différents acteurs.
Comment mettre en place la stratégie qui est l’ensemble des actions à mettre en œuvre pour
que l’entreprise puisse vendre, commercialiser ses produits. Et donc dans les stratégies
marketing, nous avons vu qu’il faut fixer les objectifs, ce qui est beaucoup important parce
que si tu n’as pas de vision, un objectif à atteindre, il sera difficile. Et donc nous avons vu
comment fixer les objectifs commerciaux, et marketing, analyser le marché, le client, les
fournisseurs et les autres acteurs, et comment vendre ses produits, comment faire la
promotion de ses produits ?
« Dans une société de consommation, c’est le producteur qui doit présenter les différentes
caractéristiques de son produit, revoir les prix, et mettre en place un circuit de distribution.
C’est le marketing mixte « quatre P ». Mais aujourd’hui, il y a un autre marketing mixte de
service « sept P ». C’est-à-dire des quatre composantes, il y a la personne physique qui le
porte, le process et le physique dans lequel les choses sont. C’est-à-dire que la personne qui
vend le produit est beaucoup importante aujourd’hui, parce que c’est elle qui est en relation
avec le client et le produit. Le marketing « sept P » associe trois composantes que le
marketing « quatre P » a ignoré. Le comportement de l’individu, la personne qui porte le
produit est beaucoup important, le magasin dans lequel le produit est vendu est important et
le process que tu mets en place pour vendre le produit est beaucoup important. On s’est
rendu compte qu’aujourd’hui nos sœurs, des PME, nos frères qui ont de bons produits n’ont
pas une politique de faire connaitre le produit. On a dit que c’est le client qui est au centre du
process commercial. Le client qui est le Roi. C’est-à-dire toute la politique, c’est comment
faire pour amener le client à pouvoir acheter des produits. C’est ce qui manque aujourd’hui.
Les entreprises ne pensent pas à mettre en place toutes les stratégies nécessaires pour que
leurs produits soient connus et achetés vis-à-vis de la concurrence ».
M. Hyacinthe Djè, chef du bureau CIPME Abengourou. Il se dit satisfait pour la bonne tenue
de la formation et rassure sur la disponibilité de la première plateforme de soutien au
développement et au financement des PME à « accompagner tous les acteurs dans la
croissance et le développement de leurs entreprises ».
La grande satisfaction est venue des participants qui ont bien voulu s’exprimer à travers deux
représentants. M. Amoikon Ebrottié Arman président de la coopérative SOCAVI et Mme
Biédé de la coopérative « N’Zrama », ont fait savoir ce qu’ils pensent de la formation et de la
CIPM et de la nouvelle orientation qu’ils entendent donner à leurs différentes entreprises.
M. Amoikon Ebrottié Arman président de la coopérative SOCAVI
« Aujourd’hui, nous bénéficions d’une formation grâce à CIPME et nous ressortons ici
vraiment très satisfaits. Nous disons merci au DG de CIPME et aux formateurs. Nous avons
appris la bonne gestion, sur la comptabilité de nos entreprises et coopératives et les bonnes
pratiques sur la production et la qualité de nos produits. Cela va nous aider à améliorer nos
conditions de travail et à mieux vendre la production. Aujourd’hui, nous sommes dans un
monde concurrentiel, donc il faut améliorer les conditions de travail sue la chaîne de valeur et
aussi pour mieux vendre à l’international s’il le faut. Nous allons appliquer ce que nous avons
appris, mais nous sortons ici contents parce que les formateurs nous ont fait savoir qu’ils
allaient nous coacher encore pour avoir d’autres informations grâce CIPME. Nous demandons
à tous les présidents de coopératives et des groupements à se rapprocher de l’État de Côte
d’Ivoire à travers sa structure CIPME pour bénéficier des formations et des bienfaits de tout
ce que le gouvernement met en place
Mme Biédé de la coopérative N’Zrama à Abengourou
« Je remercie le DG de CIPME et ses collaborateurs pour la formation. Je suis heureuse
d’avoir participé à cette formation qui nous a édifiés. On n’a appris beaucoup de choses
qu’on ne connaissait pas, surtout sur la comptabilité et les bonnes pratiques
agricoles. J’exhorte les autres présidents des autres coopératives à venir parce que sans
formation, on n’y peut rien. Nous les encourageons à venir aux formations pour nous
puissions ensemble avancer dans nos coopératives. Après cette formation, nous allons donner
un nouveau départ à nos coopératives ».